8000 policiers sur la voie publique
 

 

 

Une grande manifestation nationale a été organisée le 12 février 2003 par la ASPP/PSP à Lisbonne, rassemblant environ 8000 collègues de tous grades.  Les policiers portugais ont marché dans les rues pour défendre leurs droits et pour rappeler ses devoirs au Ministre de l’Intérieur portugais qui refuse le dialogue social institué par la Loi n.º 14/2002 qui “Règle l’exercice de la liberté syndicale, les droits de négociation collective et de participation du personnel de la PSP, ayant des fonctions policières”. Le 12 février nous avons lancé un appel solennel au Gouvernement pour qu’il prenne, en liaison avec les autres ministères concernés, les décisions qui s’imposent.

Le moral de tous ces policiers est au plus bas. Leurs mauvaises conditions de travail n’ont d’égales que leurs conditions de vie personnelle et familiale. Dix mois après son accession au pouvoir, le Ministre de l’Intérieur n’a jamais pris l’initiative. Il n’a rien fait dans le domaine de trouver des solutions aux problèmes de notre police.

Malgré les audiences ministérielles obtenues par l’ASPP/PSP pendant ce temps là, au mois de décembre dernier le ministre donnait le coup de grâce à 6 mois de concertation, présentant comme nouvelles des décisions arrêtées de longue date et, plus grave, prétendant ne pas être au courant du « problème Police ».

En janvier suivant l’ASPP/PSP lançait le principe d’une grande manifestation nationale. Quelques jours après, quatre syndicats et associations syndicales des forces de sécurité se joignaient à nous : gendarmerie, police maritime, gardiens pénitenciers et policiers des frontières.

Nous comprenons alors qu’aucun haut responsable du Gouvernement ne nous croyait capable de rassembler plus de 3000 personnes sur la voie publique (manifestation du 26 juin 2001). Mais la mise au point a été faite par les 8000 manifestants ont, par leur attitude et leur solidarité, démontré le 12 février 2003 une grande maturité syndicale en même temps que leur détermination.

L’ASPP/PSP, qui est active et attachée au Conseil Européen des Syndicats de Police, est prête, pour ce qui la concerne, à jouer son rôle de partenaire syndical, au service de tous les policiers, en ayant le souci de l’intérêt supérieur du service public.

Il est incontestable que la manifestation du 12 février a créé une situation nouvelle en démontrant au Ministre de l’Intérieur portugais que le malaise est réel et profond et qu’il s’agit de le prendre très aux sérieux. Les promesses faites doivent être tenues.